Peter Thomson, écossais d’origine, est un
cycliste qui a réussi à transformer sa passion en métier. En effet, installé en
Espagne à Sitges (à côté de Vilanova) il est un des fondateurs de la société
qui porte son nom et qui organise des stages cyclistes, un peu partout en
Europe, principalement orientés aux amateurs anglo-saxons, en liaison avec le
Tour de France, le Giro et la Vuelta.
Cette année j’ai eu l’occasion de
participer, (comme membre du staff et plus concrètement comme « Ride
Leader »), à un des stages sur le Tour de France : Extreme Alps. Au
programmé (qui a été raccourci après par des raisons météorologiques et de
logistique) : 670 km avec 15640 m de dénivelée.
Une semaine très, très, très chargée (dans
tous les sens du terme) mais inoubliable… Pour résumer très court, même si j’ai
fini complètement épuisé, je me sens dix ans plus jeune… ;-)
Au passage, nous avons profité pour
reconnaitre (sur les fourgos) la première étape.
Dimanche, après avoir préparé la meeting
room et l’atelier, grosse séance de reconnaissance des parcours (toujours sur
la fourgo), dont celui de notre « presque-Marmotte ». Et, dans la
foulée, départ vers Lyon où, lundi, nous devions recevoir nos « guests ».
Vues au sommet de la Croix de Fer…
Et lundi matin, à 08h30, le moment tant attendu… nous recevions nos 30 clients (la plus part d’origine américain, mais aussi des australiens). Chargement des vélos et bagages dans les fourgos et retour à Deux Alpes où, l’ambiance après manger était très relax…
Ca n’a pas duré car, après avoir remonté
les vélos, départ pour la première séance de vélo, moi (avec Ricard sur la
fourgo) en charge du groupe B. Le parcours : Deux Alpes, Alpe d’Huez
(jusqu’au virage 16), retour au pied de Deux Alpes par une petite route presque
inconnue et remontée à l’hôtel.
Le temps d’apprendre à se connaitre,
quelques photos et les premiers rires…
Mardi matin, j’avais corvée « sac à
dos »… autrement dit, je devais monter des sacs à dos de nos clients à
l’Alpe d’Huez (au restaurant où nous verrions passer le Tour de France). Et,
sur la montée de l’Alpe d’Huez, j’ai souffert plus sur la voiture que l’équipe
sur les vélos… En effet, il y avait des milliers de cyclistes en train de
grimper l’Alpe (dont les nôtres), qu’il a fallu esquiver dans tous les sens.
Le plan était de revenir au pied de Deux
Alpes (où j’ai rejoint à nouveau l’équipe B avec Aigars) pour monter la
Sarenne, puis Alpe d’Huez et aborder la montée à Deux Alpes par une route
« secrète » très sympathique avec des vues imprenables.
Des conditions météo,
avec une chaleur caniculaire,
qui ont fait qu’on décide (au grand
soulagement de tous les participants) de faire demi-tour au sommet de la
Sarenne, puis remonter Deux Alpes par la route traditionnelle (quelques-uns
même pas sur le vélo mais sur la fourgo que j’avais garée au pied). De mon
côté, j’ai été le seul (puisque j’avais la permission de mon pote Sergi) à
aller roder sur la route « secrète » et, malgré le détour, j’ai eu le
temps de rattraper quelques clients en « perdition » (avec lesquels
je suis resté) sur la deuxième partie de la montée à Deux Alpes.
Même si les filles avaient encore beaucoup de force...
Mercredi, c’était la plus grosse journée
(Deux Alpes, Croix de Fer, Télégraphe, Galibier, Deux Alpes). Si on replace la
montée finale à Deux Alpes par celle de l’Alpe d’Huez, c’est le même parcours
que la Marmotte…
Greig sur les derniers km de la Croix de
Fer…
Finalement, les conditions météo (cette
fois, la pluie) ont fait qu’on l’allège un peu. Au sommet de la Croix de Fer il
pleuvait pas mal et personne dans le groupe C (les moins forts) n’a pas voulu
se risquer sur la descente donc on a descendu en voiture jusqu’à St. Jean de
Maurienne où nous avions prévu de déjeuner.
Dans l’après-midi, nous sommes repartis sur
les vélos pour affronter la plus grosse difficulté de la journée :
Télégraphe, Galibier. L’assistance au sommet du Télégraphe…
Les sept derniers km du Galibier si
difficiles que d’habitude mais, en plus, avec le retour de la pluie et… le
froid.
Nous avions prévenu à tout le monde qu’avec
ce type de conditions hors de question de faire la descente du Galibier…
Sécurité avant tout ! Et personne ne s’est plaint… mieux encore, on a dû
prendre en charge des autres clients (d’autres groupes Thomson) et, par
solidarité, quelques personnes en détresse au bord de l’hypothermie… Par ailleurs, on a reçu un mail de
félicitations pour la bonne gestion de cette « crise ».
Jeudi c’était la première des trois
journées consacrées au Tour de France, ce que ne veut pas dire qu’on n’a pas
fait du vélo, bien au contraire car, pour commencer, il fallait monter à l’Alpe
d’Huez et, après l’Etape des pros, descendre la Sarenne (sur le mouillé) et
remonter à Deux Alpes.
Vendredi, le RDV avec le Tour était au
sommet de la Croix de Fry (un classique de la Time – Megève - Mt. Blanc). Le
départ était prévu à Megève, mais les conditions drastiques des organisateurs
du Tour et de la gendarmerie ont fait qu’on neutralise la première partie
(qu’on a faite en voiture) car impossible d’assurer l’appui logistique sur des
routes fermées à la circulation (des voitures) plusieurs heures à l’avance. Dommage,
car j’avais envie de monter le col de l’Epine, que je ne connais pas, prévu
initialement au programme. Finalement, on a pris le départ qu’à Serraval (à
quelques km de la montée à la Croix de Fry) avec des conditions caniculaires.
Le passage des derniers pros...
Des grosses tempêtes sont tombés et, par
conséquence, la plus part ont décidé de faire le retour (descente de la Croix
de Fry, Aravis, Megève) dans les voitures. Ceci dit, certains ont voulu défier
les conditions météo et (avec Aigars et moi comme ride leaders) ont fait le
retour sur le vélo… et je peux vous assurer qu’on a pris une bonne
rincée… ;-)
Pour certains, au regard de leur euphorie à
l’arrivée à l’hôtel (c’était vraiment la fête) devait être leur premier vrai
arrosage sur un vélo… ;-)
De mon côté, je me suis permis de la faire
à mon rythme ce que n’a pas empêché de partager la route avec ceux que j’ai pu rattraper.
Des vues au sommet et de notre « Vantage
point » Avec très bonne ambiance « Tour »
Avec très bonne ambiance « Tour »
Les cadors...
Une fois l’étape terminée, il ne restait
qu’à rentrer à l’hôtel (les premiers km sur le vélo, puis en voiture) démonter
les vélos et se préparer pour le retour à la maison, le dimanche, via Lyon.
En conclusion : ~333 km – 11680 m de
dénivelée des journées à rallonges (06h00 – 23h00 non-stop pour donner le
meilleur des services à nos clients) mais, surtout, des grands moments de
convivialité avec l’équipe (Lydia, Père, Ricard, Jordi, Aigars et Sergi) et de
partage avec la trentaine de passionnés qu’on a eu la chance d’accueillir.
Maintenant, il ne reste qu’à se récupérer
avant d’aborder d’autres aventures… et à peaufiner, encore plus, mon
anglais… (car mes problèmes auditifs que, en espagnol et/ou français,
j’arrive à dissimuler assez bien, n’ont pas de solution ;-)
Bonne Route