jeudi 17 juin 2010

TROIS BALLONS: Le compte rendu

La première cyclo de la saison est déjà histoire. Le bilan, après quelques mois d’entrainaient, est plutôt positif, même s’il reste encore quelques petits sujets à régler. Autrement, cette cyclo, est (par ses paysages) la plus belle que j’ai jamais faite. En plus, elle est presque si dure que la Marmotte…

Vendredi, après presque cinq heures de route, nous sommes arrivés à Belfort (avec un passage rapide par Champagney pour prendre nos dossards). Quelques photos des lieux :
Les protagonistes...
La forteresse (du siècle XVI)…
Et le fameux Lion de Belfort.

Une fois à l’hôtel, nous (Thierry et moi) avons attendu l’arrivée de Florian avant sortir faire une petite sortie, direction le Ballon d’Alsace, pour décontracter les jambes. Bon, finalement, elle a été un peu plus longue que prévu : Une heure et vingt minutes

Samedi, nous nous sommes levés vers cinq heures du matin et, premier reflexe, au regard des prévisions météo, tout droit à la fenêtre. Résultat : Il pleuvait des cordes !!!

Vous pouvez imaginer l’ambiance pendant le petit-déj. Mais, malgré tout, nous avons eu de la chance car, car pendant que nous étions à table la pluie est arrêtée de tomber.

Sortie vers Champagney où nous avons laissé les voitures. Derniers préparatifs : Boisons, barres énergétiques, gels, etc. et pas mal d’attente aux « boxes ». Pas mal, pour pendre quelques photos…

Sortie très, très, très tranquille. C’est la première cyclo où je vois partir les gens si calmement. On voit qu’ils étaient au courant du parcours…

Premier col, le Ballon de Servance (le plus dur de la journée, à l’exception du dernier dont je parlerai plus tard) : Dès les premiers km j’ai pu constater que, depuis la dernier sortie en Région Parisienne, Florian avait fait ses devoirs car, avec son 34-25, il avait une très bonne cadence. Moi, j’avais le même développement, mais je manquais un peu de force donc un 34-27 (pour les passages au 9,5%) aurait été beaucoup mieux.

Au sommet, nous nous sommes arrêtés que pour mettre nos coupe-vents. Descente tranquille car il y avait beaucoup d’humidité, et en plus, je venais de changer mes patins de freins (qui n’étaient même pas rodés).

Deuxième col, Oderen, que nous avons monté à bon rythme mais sans autant d’effort, car la pente était un peu plus gérable. Au sommet, nous ne nous sommes pas arrêtés, non plus, même pas pour filer nos coupe-vent, car la descente était très courte.

Troisième montée, col de Bramont, que nous avons abordé avec beaucoup de tranquillité (et malgré tout, nous avons dépassé pas mal de monde). Et une fois au sommet, la première erreur de la journée : nous avons filé nos coupe-vents car nous étions convaincus qu’il y avait une longue descente, mais en fait, après un km, la montée reprenait à nouveau pour nous amener jusqu’à Markstein.

Là, nous avons pris la route des crêtes, une longue succession de faux plans montants et descendants (avec le vent de face) qui fini au sommet du Grand Ballon. Quelques kms, très difficiles à gérer avec nos coupe-vents et, en plus, (pour arranger les choses) avec une douleur au pied gauche. J’avais trop serré ma chaussure et avec les lycras, je n’arrivait pas à la desserrer : Deuxième erreur.

Heureusement le paysage (au moins ce que nous pouvions apercevoir à travers du brouillard) était somptueux…
Quelques photos que j’ai prises sur internet (sans brouillard)

Finalement, nous sommes arrivés au sommet du Grand Ballon, avec les gourdes vides, car nous devions compenser les pertes d’eau générées par nos habilles. La première chose: desserrer ma chaussure, après manger, boire et…

Quelques photos au sommet (dommage que le ciel était très couvert)…


Toute de suite, longue descente, à très bon rythme. Les patins étaient déjà rodés et, surtout, la route commençait à s’assécher.

Quatrième montée de la journée : Hunsdruck. Rythme tranquille imposé par une très belle fille (hollandaise, je crois). Comme le col n’était pas très long, nous nous sommes trouvés, très rapidement, sur la descente où… Merde ! J’ai crevé (ma première crevaison sur une cyclo. Superbe, les Ultremo). Mais le pire, c’était de voir comment la fille s’éloignait rapidement… :-(

Nous avons réparé très rapidement et, grâce à une cartouche de CO² que Florian m’a passée j’ai retrouvé la bonne pression sur ma roue arrière.

Une fois en bas, nous avons trouvé un faux plat, d’environ dix km, que nous avons géré à l’intérieur des groupes qui s’étaient formés. On a aussi profité pour manger et boire un peu (trop ?) d’eau…

Et le cinquième col de la journée est arrivé : Le Ballon d’Alsace. Nous l’avons abordé calmement, de toute façon la fatigue commençait à s’accumuler. Mais comme la pente était assez forte (a tour du 10% pendant plusieurs km) j’ai dû forcer un peu avec mon 25, pendant que Florian tournait les jambes avec tout décontracté :-(

Mais le pire c’était que je commençais à avoir du mal d’estomac (et ce n’était que le début de la galère). Bon, 45 minutes de montée et une nouvelle descente vers Belfort.

Dans le faux plat descendant qui nous amenait jusqu’à Belfort, nous avons rejoint un petit groupe. Et pendant que Florian passait quelques relais, je restais derrière pour gérer mon envie de vomir. Je ne savais quoi faire, si manger, boire ou, au contraire, ne rien faire.

Et pour compliquer encore plus les choses, à l’entrée de Belfort j’ai eu les premiers amorces de crampes (à la jambe gauche, celle de la chaussure très serrée). Donc, comme vous pouvez l’imaginer j’ai sauté du groupe. Heureusement pour moi, Florian décidât de rester avec moi car sans son aide je ne suis pas sûr d’en avoir fini.

La tentation était forte, car nous étions à côté de Belfort (où nous avions notre hôtel) et, à travers d’une route très vallonnée que j’ai eu un mal de chien à gérer (pour pas avoir des crampes), nous arrivions à Champagney où nous avions nos voitures.

J’avais « oublié » de vous dire que cette cyclo ne finit pas à Champagney (lieu du départ) sinon, 20 km plus loin, au sommet de la Planche des Belles Filles : Une vraie saloperie de cinq km où Thierry (qui avait fait le parcours de 105 km) nous attendait avec Salima.

A Champagney, Florian m’a laissé reposer un peu pendant que je dévalisais tous les morceaux d’orange du ravito (petite précision, je n’aime pas de tout les oranges, mais en ce moment, c’étaient tellement appétissantes que j’aurais pu tuer pour les avoir).

Douze km de plus, dans la roue de Florian pour rejoindre le début de la montée pendant que j’implorais le pardon divine (je suis agnostique) pour ne pas avoir des crampes. Et dès que nous sommes arrivés au début de la côte, j’ai libéré Florian pour qu’il puisse monter à son rythme.

Premier effort pour aborder la première pente du 10,5% et première amorce de crampe: Ca promettait !!! Mais finalement, c’était une fausse alerte car, je ne sais pas si à cause des oranges ou de ma concentration pour imposer un pédalage bien rond sans à-coups, je n’ai pas eu d’autres problèmes.

Si un jour vous décidez de venir sur ce cyclo vous vous demanderez qui était le fils de… qui a eu l’idée de mettre ce col après un parcours de 200 km. Pour résumer rapidement : Cinq km avec une pente moyenne du 9,5%, mais avec une alternance de rampes au 15% et des parties un peu plus souples (entre 7 et 8% comme même)… 40 minutes pour monter les cinq km et sans mettre le pied à terre… :-)Florian est arrive sept minutes avant moi (seulement)…

Mais bon, il n’avait pas, la même tête que moi à l’arrivée… ;-)

Conclusion : 10h et 12 secondes (diplôme d’argent à 20 minutes de l’or). A souligner que mon cardio marquait 9h et 5 minutes (donc nous nous sommes arrêtés, crevaison y comprise, pendant presque une heure).

Et tous les trois étions d’accord, ce fut une très bonne idée de venir ici pour réaliser ce cyclo. Des paysages merveilleux, très beaux cols et, surtout, une très belle page de cyclisme dans nos vies.
Bonne Route

1 commentaire:

  1. Bravo pour ces bons moments de cyclos.

    Tous mes encouragements pour vous retrouver sur l'Ardéchoise, vous ne serez pas décus. L'an prochain je signe pour une 7eme édition d'affilé.

    A bientôt sur l'Etape du tour

    Daniel

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