Après quelques jours de repos, bien mérité, voici la chronique de la Marmotte 2010:
Sans plus de détours, je peux dire que cela a été la meilleure des Marmottes que j’ai effectuée (pour l’instant ;-) Pour quoi ?
- La première raison, la venue de mes collègues espagnols en grand nombre auxquels il faut ajouter la présence de Florian, Thierry et Salima. L’ambiance était remarquable.
- La deuxième : Malgré un chrono supérieur à celui de l’année dernière et finir (comme toujours) très fatigué, j’ai eu l’impression (pour la première fois) que je pouvais maitriser la situation. Il ne m’aura fallu que cinq ans pour y arriver…
- La troisième : Je suis sorti sans aucune pression et je suis resté très lucide pendant tout le parcours. Pour la première fois j’ai pris un peu de plaisir sur le parcours (peut être maso, mais plaisir comme même ;-)
Nous (Thierry et moi) sommes arrivés le vendredi pour déjeuner sur place, prendre le dossard, dire bonjour aux collègues espagnols (excités comme des gamins), nous reposer un peu et attendre l’arrivée de Florian et Salima pour faire une courte sortie de décontractation : descente jusqu’à Huez, prendre la route de Villars Reculars et remonté à l’Alpe.
Le samedi, ambiance de fête pour commencer : Des photos à l’Alpe, avant le départ, à Bourg d’Oisans et en attendant la sortie.Pasábamos por el tapiz de salida a las 08h02 y después de la bajada, el primer col de la jornada: Nous sommes partis à 08h02 et après un court plat descendant, le premier col de la journée : Le Glandon. Déjà dès les premiers km, je me suis aperçu que la journée allait devenir très dure. En effet, normalement, sur cette montée on roule au frais mais, samedi dernier (à cause de la chaleur et l’humidité ambiance) nous étions déjà complètement trompés de sueur…
Ici nous étions, tous, plus ou moins groupés… Quelques vues…Au sommet, le bordel habituel. Je ne voulais pas m’arrêter (on peut prendre de l’eau sur la descente) mais Florian oui donc le résultat a été que nous nous sommes perdus de vue et avons mis un bon moment pour nous rencontrer à nouveau.
Finalement, nous sommes partis avec German et Angel. Et nous sommes restés ensemble jusqu’au ravito au pied du Télégraph. Si bien, nous avons pas mal souffert au début de la transition entre les deux cols pour prendre la roue d’un trio de suisses qui nous ont amené de groupe en groupe (en avançant pas mal de postes) jusqu’à trouver le bon.
Le Télégraph, comme d’habitude, sans aucun problème (profitant un peu l’ombre sur certaines parties du parcours et contrôlant les pulsations). Quand on vient d’une montée de presque deux heures (Glandon) grimper pendant « seulement » une heure parait un « jeu d’enfants ».Pas d’arrêt au sommet, nous avons continué jusqu’au ravito après Valloire où nous sommes arrivés quand il commençait à tomber quelques goutes. J’étais presque content car je pensais qu’on allait grimper le Galibier avec de la fraicheur (et je me suis bien trompé).
En règle générale, les ravitos sur la Marmotte ne sont pas les meilleurs (je suis très poli ;-) mais quand nous sommes arrivés à celui de Valloire (qui est un des points culminants de l’épreuve) il n’y avait presque rien… Je n’ose même pas imaginer ceux qui sont arrivés derrière nous… et il y avait un paquet.
Nous avons entamé la monté et, quelques mètres plus loin, le soleil est pointé son nez, avec force. La chaleur mélangée à la forte humidité devenait insoutenable. Mon cardio (au soleil) est arrivé aux 46° C (du jamais vu). C’était incroyable, on était entouré de nuages et le seul endroit frappé par le soleil semblait suivre la route… :-(
La montée du Galibier est impressionnante, une file de cyclistes à l’incroyable vitesse de 9 km/h dans un silence sépulcral. Et tout au long, des « cadavres » allongés sur le bord de la route… Ici, après la prise des photos, j’ai commencé à montrer les premiers signes de fatigue, et petit à petit, Florian a commencé à me lâcher car je ne pouvais pas suivre son rythme. Je dois trouver une explication a cette baisse de forme qui m’arrive toujours autour de 14h00… (J’admets de suggestions ;-)
Quand je suis arrivé au point d’eau de Plat Lanchat, j’ai me suis arrêté (environ dix minutes) pour me reposer, boire de l’eau et manger quelques fruits secs et une barre… Ca a été la bonne idée de la journée… car dès que j’ai commencé à monter les derniers huit km (les plus durs) qui mènent au sommet j’ai vu que j’avais récupère les bonnes sensations et, en plus, le soleil venait de disparaitre derrière les nuages.
Pendant la montée, j’ai été dépassé par M. Fernandez (un des copains de BCN) et, en arrivant au sommet, j’ai retrouvé Florian qui m’attendait depuis quelques minutes.
Pas mal de neige sur les derniers kms, je n’avais jamais vu autant depuis que je fais cette cyclo. Au sommet, j’étais en train de manger un but de pain (bon, plutôt en train de m’étouffer avec) quand… surprise ! German qui arrive…Nous l’avons attendu et entamé la descente à trois. Encore une bonne décision car cette année les hollandais (poussés par l’énergie générée par leur qualification en demi-finale de la coupe du monde) avaient déjà disparu. Donc il a fallu s’employer à trois (moi, un peu moins car Florian et German sont des redoutables rouleurs) jusqu’à l’arrivée au pied de l’Alpe.
A l’arrivée à l’Alpe, avec une chaleur épouvantable, (comme d’habitude) on a trouvé M. Fernandez et Ivan (qui avait fait demi-tour et abandonné après monter les deux premiers kms de l’Alpe).
Je me suis vu moi-même il y a cinq ans (lors de ma première Marmotte). Bon j’étais pire car je n’ai même pas osé commencer à monter l’Alpe. J’ai essayé de lui convaincre pour qu’il monte mais c’était impossible (je m’y attendais) donc nous l’avons laissé là bas (de toutes façons, j’avais la voiture à l’Alpe, donc on pouvait revenir le chercher si besoin).
Florian et, juste après German, étaient déjà partis quand j’ai commencé la montée avec M. Fernandez. Mais, tout de suite, Manolo s’est échappé et je ne l’ai rattrapé jusqu’au virage 17 (après avoir monté la partie la plus dure de l’Alpe). Et peu de temps après j’ai retrouvé German qui soufrait des crampes… Je ne me suis pas arrêté car sinon j’aurais eu le même problème.
La chaleur était infernale, à chaque virage je m’offrais une gorgée d’eau et je m’arrosais le cou pour éviter le coup de chaleur que j’ai l’année dernière. Enfin une bonne nouvelle, quelqu’un avait mis un brumisateur en pleine montée et, un peu plus loin, un autre arrosait les coureurs avec un tuyau… Quel plaisir !
Juste après, German me rattrapait à nouveau et nous avons continué ensemble jusqu’à le sommet. Nous étions très « électriques » avec nos crampes… Je suis sûr que si quelqu’un nous avait touché aurait été électrifié... ;-)
En nous sommes arrivés ensemble, après 10h et 53 minutes de pur « plaisir ». Vous pouvez l’apprécier sur les photos…
http://www.photobreton.com/c/227/p/5fa90143aab56331bc1a7a0e42ecc73a/.html
Si vous ne le voyez pas, cliquez : Marmotte 2010 – Dossard : 5948 (5908 pour Florian)
Ici à l’arrivée avant de prendre une douche bien méritée…Florian est arrivé environ 20 minutos avant German et moi, mais epuissé. Je ne l'ai jamais vu dans cet état...
Et pendant que nous étions sur la route, Thierry a profité pour faire une “petite” balade. Il a monté le Glandon, fait demi-tour, et grimpé l’Alpe par la montée de Villars Reculars une route qui mériterait d’être mieux connue par ses vues imprenables. Voici quelques photos…
En résumé, super WE pour tous…
Et maintenant, il ne me reste que me concentrer sur le dernier objectif de la saison car dans un peu plus d’une semaine je pars vers les Pyrénées pour courir sur l’Etape du Tour 2010 : Pau – Tourmalet.
Bonne Route
Sans plus de détours, je peux dire que cela a été la meilleure des Marmottes que j’ai effectuée (pour l’instant ;-) Pour quoi ?
- La première raison, la venue de mes collègues espagnols en grand nombre auxquels il faut ajouter la présence de Florian, Thierry et Salima. L’ambiance était remarquable.
- La deuxième : Malgré un chrono supérieur à celui de l’année dernière et finir (comme toujours) très fatigué, j’ai eu l’impression (pour la première fois) que je pouvais maitriser la situation. Il ne m’aura fallu que cinq ans pour y arriver…
- La troisième : Je suis sorti sans aucune pression et je suis resté très lucide pendant tout le parcours. Pour la première fois j’ai pris un peu de plaisir sur le parcours (peut être maso, mais plaisir comme même ;-)
Nous (Thierry et moi) sommes arrivés le vendredi pour déjeuner sur place, prendre le dossard, dire bonjour aux collègues espagnols (excités comme des gamins), nous reposer un peu et attendre l’arrivée de Florian et Salima pour faire une courte sortie de décontractation : descente jusqu’à Huez, prendre la route de Villars Reculars et remonté à l’Alpe.
Le samedi, ambiance de fête pour commencer : Des photos à l’Alpe, avant le départ, à Bourg d’Oisans et en attendant la sortie.Pasábamos por el tapiz de salida a las 08h02 y después de la bajada, el primer col de la jornada: Nous sommes partis à 08h02 et après un court plat descendant, le premier col de la journée : Le Glandon. Déjà dès les premiers km, je me suis aperçu que la journée allait devenir très dure. En effet, normalement, sur cette montée on roule au frais mais, samedi dernier (à cause de la chaleur et l’humidité ambiance) nous étions déjà complètement trompés de sueur…
Ici nous étions, tous, plus ou moins groupés… Quelques vues…Au sommet, le bordel habituel. Je ne voulais pas m’arrêter (on peut prendre de l’eau sur la descente) mais Florian oui donc le résultat a été que nous nous sommes perdus de vue et avons mis un bon moment pour nous rencontrer à nouveau.
Finalement, nous sommes partis avec German et Angel. Et nous sommes restés ensemble jusqu’au ravito au pied du Télégraph. Si bien, nous avons pas mal souffert au début de la transition entre les deux cols pour prendre la roue d’un trio de suisses qui nous ont amené de groupe en groupe (en avançant pas mal de postes) jusqu’à trouver le bon.
Le Télégraph, comme d’habitude, sans aucun problème (profitant un peu l’ombre sur certaines parties du parcours et contrôlant les pulsations). Quand on vient d’une montée de presque deux heures (Glandon) grimper pendant « seulement » une heure parait un « jeu d’enfants ».Pas d’arrêt au sommet, nous avons continué jusqu’au ravito après Valloire où nous sommes arrivés quand il commençait à tomber quelques goutes. J’étais presque content car je pensais qu’on allait grimper le Galibier avec de la fraicheur (et je me suis bien trompé).
En règle générale, les ravitos sur la Marmotte ne sont pas les meilleurs (je suis très poli ;-) mais quand nous sommes arrivés à celui de Valloire (qui est un des points culminants de l’épreuve) il n’y avait presque rien… Je n’ose même pas imaginer ceux qui sont arrivés derrière nous… et il y avait un paquet.
Nous avons entamé la monté et, quelques mètres plus loin, le soleil est pointé son nez, avec force. La chaleur mélangée à la forte humidité devenait insoutenable. Mon cardio (au soleil) est arrivé aux 46° C (du jamais vu). C’était incroyable, on était entouré de nuages et le seul endroit frappé par le soleil semblait suivre la route… :-(
La montée du Galibier est impressionnante, une file de cyclistes à l’incroyable vitesse de 9 km/h dans un silence sépulcral. Et tout au long, des « cadavres » allongés sur le bord de la route… Ici, après la prise des photos, j’ai commencé à montrer les premiers signes de fatigue, et petit à petit, Florian a commencé à me lâcher car je ne pouvais pas suivre son rythme. Je dois trouver une explication a cette baisse de forme qui m’arrive toujours autour de 14h00… (J’admets de suggestions ;-)
Quand je suis arrivé au point d’eau de Plat Lanchat, j’ai me suis arrêté (environ dix minutes) pour me reposer, boire de l’eau et manger quelques fruits secs et une barre… Ca a été la bonne idée de la journée… car dès que j’ai commencé à monter les derniers huit km (les plus durs) qui mènent au sommet j’ai vu que j’avais récupère les bonnes sensations et, en plus, le soleil venait de disparaitre derrière les nuages.
Pendant la montée, j’ai été dépassé par M. Fernandez (un des copains de BCN) et, en arrivant au sommet, j’ai retrouvé Florian qui m’attendait depuis quelques minutes.
Pas mal de neige sur les derniers kms, je n’avais jamais vu autant depuis que je fais cette cyclo. Au sommet, j’étais en train de manger un but de pain (bon, plutôt en train de m’étouffer avec) quand… surprise ! German qui arrive…Nous l’avons attendu et entamé la descente à trois. Encore une bonne décision car cette année les hollandais (poussés par l’énergie générée par leur qualification en demi-finale de la coupe du monde) avaient déjà disparu. Donc il a fallu s’employer à trois (moi, un peu moins car Florian et German sont des redoutables rouleurs) jusqu’à l’arrivée au pied de l’Alpe.
A l’arrivée à l’Alpe, avec une chaleur épouvantable, (comme d’habitude) on a trouvé M. Fernandez et Ivan (qui avait fait demi-tour et abandonné après monter les deux premiers kms de l’Alpe).
Je me suis vu moi-même il y a cinq ans (lors de ma première Marmotte). Bon j’étais pire car je n’ai même pas osé commencer à monter l’Alpe. J’ai essayé de lui convaincre pour qu’il monte mais c’était impossible (je m’y attendais) donc nous l’avons laissé là bas (de toutes façons, j’avais la voiture à l’Alpe, donc on pouvait revenir le chercher si besoin).
Florian et, juste après German, étaient déjà partis quand j’ai commencé la montée avec M. Fernandez. Mais, tout de suite, Manolo s’est échappé et je ne l’ai rattrapé jusqu’au virage 17 (après avoir monté la partie la plus dure de l’Alpe). Et peu de temps après j’ai retrouvé German qui soufrait des crampes… Je ne me suis pas arrêté car sinon j’aurais eu le même problème.
La chaleur était infernale, à chaque virage je m’offrais une gorgée d’eau et je m’arrosais le cou pour éviter le coup de chaleur que j’ai l’année dernière. Enfin une bonne nouvelle, quelqu’un avait mis un brumisateur en pleine montée et, un peu plus loin, un autre arrosait les coureurs avec un tuyau… Quel plaisir !
Juste après, German me rattrapait à nouveau et nous avons continué ensemble jusqu’à le sommet. Nous étions très « électriques » avec nos crampes… Je suis sûr que si quelqu’un nous avait touché aurait été électrifié... ;-)
En nous sommes arrivés ensemble, après 10h et 53 minutes de pur « plaisir ». Vous pouvez l’apprécier sur les photos…
http://www.photobreton.com/c/227/p/5fa90143aab56331bc1a7a0e42ecc73a/.html
Si vous ne le voyez pas, cliquez : Marmotte 2010 – Dossard : 5948 (5908 pour Florian)
Ici à l’arrivée avant de prendre une douche bien méritée…Florian est arrivé environ 20 minutos avant German et moi, mais epuissé. Je ne l'ai jamais vu dans cet état...
Et pendant que nous étions sur la route, Thierry a profité pour faire une “petite” balade. Il a monté le Glandon, fait demi-tour, et grimpé l’Alpe par la montée de Villars Reculars une route qui mériterait d’être mieux connue par ses vues imprenables. Voici quelques photos…
En résumé, super WE pour tous…
Et maintenant, il ne me reste que me concentrer sur le dernier objectif de la saison car dans un peu plus d’une semaine je pars vers les Pyrénées pour courir sur l’Etape du Tour 2010 : Pau – Tourmalet.
Bonne Route
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