lundi 29 novembre 2010

BILAN DE LA SAISON 2010 (1 / 2)

Ceux qui suivent ce blog sont au courant que cette année j’ai appliqué, pour la première fois de ma vie, un plan d’entrainement un peu structuré qui est principalement basé (mais.pas seulement) sur un bouquin qui a eu beaucoup de succès en Espagne « Planifica tus Pedaladas » écrit par Chema Arguedas (un cyclotouriste qui, grâce à sa passion, s’est spécialisé dans les domaines de l’entrainement et la nutrition. Même s’il continue toujours avec son boulot de machiniste à RENFE).

Dernièrement, dès le démarrage des inscriptions pour la Quebrantahuesos et l’Etape du Tour, beaucoup de monde (plutôt en Espagne, mais pas seulement) se sont intéressés pour les résultats d’une telle planification et surtout pour savoir si cela a vraiment marché. En aucun cas, je prétends d’être en expert en la matière mais je voudrais juste partager avec vous mon expérience personnelle.

La première chose à en tenir compte c’est que le seul fait de structurer et planifier la saison (en fonction de mes dispo familiales et boulot) a été en soi même une source de motivation supplémentaire à l’heure d’exécuter les différentes séances d’entrainement. En tout moment on sait ce qu’on a à faire et pour quoi.

Et après quelques semaines de progression avec le programme, la motivation monte d’un cran et c’est beaucoup plus facile d’introduire des changements en fonction des imprévus et/ou adapter une séance en fonction de la forme / fatigue du moment.

En ce qui concerne l’entrainement, j’ai commencé en début d’année avec l’objectif de réaliser deux premiers mois très cools (janvier et février) mais mélangeant la base aérobie (en dessous du 70% de la freq. cardiaque max.) avec les séances de développement de la force (gros braquet + faible cadence).
Le problème est que sur l’home trainer on peut exécuter les exercices tels qu’on les avait planifiés mais dès que tu sors avec un groupe c’est très difficile (voir impossible) tenir un rythme si bas sans lâcher roue. Donc même sans arriver aux niveaux de fréquence cardiaque des autres années, j’ai dépassé, systématiquement, le niveau que j’avais prévu initialement (ce qui n’est pas bon pour développer les capillaires). Malgré tout, ma moyenne cardiaque pendant ces deux mois était dix pulsations plus baisse que auparavant (ce qui montre ma façon de rouler avant m’assagir ;-)

Vers la fin du mois de février, pour préparer la deuxième phase, où je devais commencer à travailler le fractionné, j’ai réalisé un test de Conconi « fait maison » (avec un home trainer et quelqu’un qui puisse prendre les données ce vraiment facile). Ceci, m’a permis de déterminer mon seuil anaérobie pour le travailler comme il se doit en alternance avec quelques séances cool pour continuer le développement des capillaires.

Et de cette façon, je suis arrivé aux vacances de printemps (à la mi-avril) où je suis parti pour deux semaines en Espagne. Désormais, je pouvais m’en servir de toutes les plages de ma fréquence cardiaque. Pendant cette période j’ai l’habitude de me tester avec une sortie longue distance (~150 km – 2 000 m de dénivelée) à rythme de cyclosportive, donc entre 150 et 160 puls. maxi. Une occasion en or pour tester aussi les produits énergétiques que je pense utiliser sur les cyclos.

Mon principal problème pendant mes vacances en Espagne c’est de suivre une alimentation équilibrée et, surtout, compatible avec un entrainement si intensif. La famille te reçoit à bras ouverts et ils mettent un point d’honneur à te préparer les plats qu’on aime bien et que, par ailleurs, je n’ai pas l’occasion de manger pendant la reste de l’année… et moi, je ne sais pas dire non… ;-)

Conclusion, la réduction de poids que j’avais entamée s’est stoppée nette et, en plus, j’ai réalisé une bonne partie de mes séances d’entrainement à vide car, malgré tout, je n’avais pas mangé des hydrates de carbone. Donc, finalement, le saut de niveau que j’avais prévu ne s’est pas produit et je suis resté (au peu près) au même niveau de forme qu’en 2009. A cause d’une mauvaise alimentation je venais de gâcher mon avance.

Mais bon, après autant de sacrifices et à seulement un mois de mon premier objectif, je n’allais pas regarder ce type de détails donc, pendant le mois de mai, j’ai continué avec le programme prévu : des séances intensives pour travailler le rythme et le seuil mais sans dépasser les quatre heures de vélo.

Le RDV approchait mais juste une semaine avant et à cause du boulot, j’ai dû partir à Valladolid avec quatre collègues français qui ont bien voulu tester la gastronomie espagnole accompagnée de « quelques » bières à l’apéritif : Des conditions idéales pour préparer la Trois Ballons, une épreuve de 205 km avec plus de 4 000 m de dénivelée ;-)

La sanction sur cette épreuve ne s’est fait pas atteindre, mais il y avait des autres raisons :
- D’abord, c’est une cyclo trop dure pour être programmée comme premier RDV (j’aurais dû planifier au moins une autre vers mi-mai, comme je l’avais fait en 2009, ou réaliser deux ou trois sorties de plus de six heures).
- Ceux qui ont lu la chronique s’en souviendront que j’ai eu une légère déshydratation avec un coupe vent que j’ai trop trainé sur moi et quelques problèmes digestifs à cause des produits Overstim’s que mon corps a eu mal à assimiler (ce qui ne veut pas dire qu’ils sont pour quelque chose, simplement, que je ne les tolère pas bien).
- J’étais en manque de force : En entrainant l’intensité j’ai oublié ce petit détail… :-(

Il ne restait que deux weekends (presque trois semaines) pour la Marmotte et malgré des bonnes sensations j’avais deux problèmes à traiter en urgence : Le poids (presque +1,5 kg par rapport à mon poids de forme et la force. Donc, pendant ces jours, j’ai adapté mon entrainement en ajoutant aux séances intensives quelques unes pour développer la force et, tout ça, sans oublier les sorties cool pour ne pas trop entamer les réserves.
Et le jour de la Marmotte est arrivé. Une édition où le mélange de chaleur et humidité m’ont beaucoup affecté. Mais pour être tout à fait honnête, malgré l’effort accumulé et l’entrainaient semi-structuré, je n’étais pas au même niveau qu’en 2009. J’estime qu’au tour du 4% en dessous.

Est-ce que cela veut dire que le programme n’a pas marché ? La réponse dans quelques jours… ;-)

Bonne Route

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