vendredi 3 décembre 2010

BILAN DE LA SAISON 2010 (... et 2)

L’autre jour, nous étions sur la Marmotte où, je vous racontais que, malgré un plan d’entrainement semi-structuré, j’ai obtenu des pires résultats qu’en 2009, de l’ordre du 4%. Bien évidemment, un tel pourcentage, sur le terrain on ne le ressent pas. Quelqu’un peut me dire que sont 23 minutes quand tu passes presque 10h00 sur ton vélo ?

Mais, depuis des années, j’ai l’habitude de remplir un carnet d’entrainement qu’avec les données que je peux décharger de mon cardio me permettent de décortiquer et analyser tout ce type de choses. Et les chiffres sont sans appel, à l’exception du Télégraphe où j’ai réalisé le même temps qu’en 2009, sur les autres montés j’ai perdu quelques minutes. Et je crois que cela aurait été pire sans la connaissance de cette cyclo que j’ai cumulée au long de mes dernières participations.

De retour à la maison j’avais moins de quinze jours pour la dernière épreuve de la saison : L’Etape du Tour. Deux semaines où je n’ai sorti que trois fois. Deux très cool en semaine et une à fond la caisse le weekend avec les potes (chose que, surement, ils ont beaucoup appréciée ;-)

Dans le bouquin dont je vous ai parlé il y avait une autre planification mais, en sortant de la Marmotte, j’ai préféré privilégier la récupération car je risquais pas perdre la forme mais, au contraire, les effets de la fatigue pouvaient être néfastes.

Et le jour de l’Etape est arrivé (en plein début des vacances d’été (une circonstance que psychologiquement a son importance). C’était la troisième et la dernière cyclo de la saison et je voulais la faire sans aucune pression et, surprise, j’ai obtenu le meilleur classement de ma vie sur une épreuve de ce type : 2 634 / 10 000 (encore loin de Contador, comme vous pouvez le constater ;-).

Ce jour, sans aucune explication, j’étais en super forme. Je n’ai pas eu aucun problème digestif, aucun problème musculaire et je n’ai commencé à sentir la fatigue qu’à quatre km de l’arrivée (au sommet du Tourmalet). J’ai beaucoup réfléchi aux causes d’un tel « succès » et je crois que, dans l’ordre, sont les suivantes :
- Bien évidemment, l’entrainement.
- La gestion des quinze jours qui ont précédé cette cyclo : à mi-gaz et privilégiant la récupération, ce qui m’a permis de faire une surcompensation.
- C’était la troisième cyclo de la saison et je me suis aperçu que ce n’est qu’à partir de la troisième que je commence à avoir des « bonnes » sensations.
- J’ai changé de marque de produits énergétiques (attention ! celle là, c’est trop facile ;-) et, en plus, j’ai bien géré l’alimentation. Je me suis forcé à manger tous les ¾ d’heure.

Enfin, comme vous pouvez l’imaginer, à partir de ce jour (et après d’une semaine de vacances avec la famille sans toucher au vélo) mes sorties (VTT ou route) étaient beaucoup moins structurées. Maintenant, la seule chose à privilégier c’était la composant plaisir (ce qui n’empêche de souffrir un peu ;-). Et ça a été la norme jusqu’au mois d’octobre où j’ai programmé un cycle light de PMA et seuil avant de me réposer pendant les deux premières semaines du mois de novembre.En conclusion : Au regard de mes sensations sur le vélo (après l’Etape du Tour), je crois que je peux dire que le programme d’entrainement a bien marché. Moins que je m’attendais mais, après presque vingt ans de vélo dans les jambes, je ne crois que je pouvais demander beaucoup plus. Sans doute, quelqu’un qui débute et/ou revient a beaucoup plus à gagner.

Mais comme vous avez constaté, l’entrainement ne suffit pas pour réussir à finir dans des « bonnes » conditions (tout est relatif ;-) une cyclo si dure que la Trois Ballons ou la Marmotte (peu importe le classement). L’alimentation, la fatigue avant l’épreuve et, surtout, la progressivité sont des facteurs aussi très importants à ne pas négliger.

C’est pour cela qu’en 2011 je vais introduire trois changements à mon programme :
- le premier, commencer un peu plus tôt (c’est déjà fait) pour séparer les séances de base des séances de force et, même si c’est très dur (du point de vue psychologique), laisser partir les copains pour ne pas dépasser le rythme que j’ai prévu.
- La deuxième, mieux gérer l’alimentation pour bien profiter des semaines à haute intensité et, si possible, atteindre le poids de forme. J’espère que le nouveau bouquin de Chema Arguedas qui sort ce Noël en Espagne pourra m’aider autant que l’autre sur l’entrainement.
- La troisième, planifier des cyclos « d’approche » aux objectifs de la prochaine saison (Les Copains et l’Etape du Tour). D’une exigence progressive, pour l’instant j’ai prévu les suivantes : La Velostar (à côté de la maison) le 1er mai, la Time à la mi-mai et la Time-Megéve-Mt.Blanc à la mi-juin.

Bon, comme vous le savez déjà, je viens de démarrer la nouvelle saison et, pour l’instant, j’ai un meilleur niveau qu’au mois de janvier (je peux le constater en comparant les résultats de mes séances type sur mon carnet d’entrainement). Est-ce que cela veut dire que je serai en meilleur forme cet été ? C’es trop tôt pour le dire, les circonstances peuvent beaucoup changer…

Et pour finir, je vous rappelle que l’objectif de ces deux articles c’était de faire un résumé (le plus objectif possible) de mes résultats pendant cette première année où j’ai appliqué un entrainement structuré. Consciemment et pour que le message soit plus clair je n’ai pas voulu parler du plaisir de rouler en vélo. Ca j’ai en aussi eu, et beaucoup, (même si quelque fois il est un peu maso ;-).

Je vous en parlerai d’ici à Noël…

Bonne Route

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