Toute de suite, longue descente, à très bon rythme. Les patins étaient déjà rodés et, surtout, la route commençait à s’assécher.
Quatrième montée de la journée : Hunsdruck. Rythme tranquille imposé par une très belle fille (hollandaise, je crois). Comme le col n’était pas très long, nous nous sommes trouvés, très rapidement, sur la descente où… Merde ! J’ai crevé (ma première crevaison sur une cyclo. Superbe, les Ultremo). Mais le pire, c’était de voir comment la fille s’éloignait rapidement… :-(
Nous avons réparé très rapidement et, grâce à une cartouche de CO² que Florian m’a passée j’ai retrouvé la bonne pression sur ma roue arrière.
Une fois en bas, nous avons trouvé un faux plat, d’environ dix km, que nous avons géré à l’intérieur des groupes qui s’étaient formés. On a aussi profité pour manger et boire un peu (trop ?) d’eau…
Et le cinquième col de la journée est arrivé : Le Ballon d’Alsace. Nous l’avons abordé calmement, de toute façon la fatigue commençait à s’accumuler. Mais comme la pente était assez forte (a tour du 10% pendant plusieurs km) j’ai dû forcer un peu avec mon 25, pendant que Florian tournait les jambes avec tout décontracté :-(
Mais le pire c’était que je commençais à avoir du mal d’estomac (et ce n’était que le début de la galère). Bon, 45 minutes de montée et une nouvelle descente vers Belfort.
Dans le faux plat descendant qui nous amenait jusqu’à Belfort, nous avons rejoint un petit groupe. Et pendant que Florian passait quelques relais, je restais derrière pour gérer mon envie de vomir. Je ne savais quoi faire, si manger, boire ou, au contraire, ne rien faire.
Et pour compliquer encore plus les choses, à l’entrée de Belfort j’ai eu les premiers amorces de crampes (à la jambe gauche, celle de la chaussure très serrée). Donc, comme vous pouvez l’imaginer j’ai sauté du groupe. Heureusement pour moi, Florian décidât de rester avec moi car sans son aide je ne suis pas sûr d’en avoir fini.
La tentation était forte, car nous étions à côté de Belfort (où nous avions notre hôtel) et, à travers d’une route très vallonnée que j’ai eu un mal de chien à gérer (pour pas avoir des crampes), nous arrivions à Champagney où nous avions nos voitures.
J’avais « oublié » de vous dire que cette cyclo ne finit pas à Champagney (lieu du départ) sinon, 20 km plus loin, au sommet de la Planche des Belles Filles : Une vraie saloperie de cinq km où Thierry (qui avait fait le parcours de 105 km) nous attendait avec Salima.
A Champagney, Florian m’a laissé reposer un peu pendant que je dévalisais tous les morceaux d’orange du ravito (petite précision, je n’aime pas de tout les oranges, mais en ce moment, c’étaient tellement appétissantes que j’aurais pu tuer pour les avoir).
Douze km de plus, dans la roue de Florian pour rejoindre le début de la montée pendant que j’implorais le pardon divine (je suis agnostique) pour ne pas avoir des crampes. Et dès que nous sommes arrivés au début de la côte, j’ai libéré Florian pour qu’il puisse monter à son rythme.
Premier effort pour aborder la première pente du 10,5% et première amorce de crampe: Ca promettait !!! Mais finalement, c’était une fausse alerte car, je ne sais pas si à cause des oranges ou de ma concentration pour imposer un pédalage bien rond sans à-coups, je n’ai pas eu d’autres problèmes.
Si un jour vous décidez de venir sur ce cyclo vous vous demanderez qui était le fils de… qui a eu l’idée de mettre ce col après un parcours de 200 km. Pour résumer rapidement : Cinq km avec une pente moyenne du 9,5%, mais avec une alternance de rampes au 15% et des parties un peu plus souples (entre 7 et 8% comme même)… 40 minutes pour monter les cinq km et sans mettre le pied à terre… :-)
Florian est arrive sept minutes avant moi (seulement)…
Mais bon, il n’avait pas, la même tête que moi à l’arrivée… ;-)
Conclusion : 10h et 12 secondes (diplôme d’argent à 20 minutes de l’or). A souligner que mon cardio marquait 9h et 5 minutes (donc nous nous sommes arrêtés, crevaison y comprise, pendant presque une heure).
Et tous les trois étions d’accord, ce fut une très bonne idée de venir ici pour réaliser ce cyclo. Des paysages merveilleux, très beaux cols et, surtout, une très belle page de cyclisme dans nos vies.
Bonne Route